Kristina Mladenovic 2024

Après avoir évoqué sa chute au classement et la baisse de son niveau de jeu dans une récente interview accordée au Dicodusport, Kristina Mladenovic a également été interrogé sur l’évolution globale du circuit féminin comparé à ses débuts. Et d’après l’ancienne 10e joueuse mondiale, il n’y a pas photo.

« Oui oui. Quand j’étais plus jeune et que j’étais 100–150e, même en ne jouant pas très bien, je sentais que je ne pouvais pas vraiment perdre en dessous de mon classement. Je me souviens qu’Amélie [Mauresmo], qui était notre capitaine de Fed Cup, il n’y a pas si longtemps que ça, nous disait qu’elle jouait parfois des Grands Chelems à moitié blessé, et qu’elle ne pouvait pas perdre tant qu’elle ne rencontrait pas une tête de série… Donc ça en dit long. Aujourd’hui ce n’est plus du tout le cas, il faut être prête dès le premier point contre n’importe qui. Et même chez les hommes, ça se voit. Je les entends parler, et ils disent que chez, eux aussi, ça a énormément évolué, et que l’aspect physique a pris énormément d’ampleur. C’est clair que ça a beaucoup évolué. »

Kristina Mladenovic traverse une période pour le moins difficile. Alors qu’elle avait atteint la 10ème place au classement WTA à son apogée en 2018, la Française n’a cessé de chuter dans la hiérarchie depuis plusieurs saisons en enchaînant les contreperformances. Retombée à la 252ème place, Mladenovic explique avoir connu de nombreux problèmes, notamment d’ordre personnel, ces dernières années, comme elle l’a confié à Dicodusport : « Je ne vais pas me cacher, ça a été très dur. Mais si je suis encore là, c’est que je suis forte et que j’y crois. Je l’ai souvent expliqué, une carrière d’athlète de haut niveau, ce sont des hauts et des bas. Ce n’est pas du blabla quand on dit ça. On est des êtres humains, on a des problèmes de santé, mais aussi d’autres soucis. Je n’ai pas envie de m’attarder là‐dessus, il y a des choses que je ne pourrai pas expliquer. J’ai eu des pépins qui ont considérablement fait chuter mes capacités et mon niveau de jeu, il n’y a pas de secret. »

Alors qu’elle semble revenir petit à petit en témoigne sa demi-finale lors du WTA 125 d’Oeiras au Portugal, la Française constate également la montée en puissance du circuit féminin : « Et puis tout le monde joue bien, le tennis progresse, il y a beaucoup plus de densité. Donc il faut vraiment être à 100% de ses capacités au quotidien pour rester parmi les tous meilleurs. Et ce n’était pas mon cas. Donc toutes ces années, j’étais plutôt à la recherche de régler tout ça, pour revenir là où je veux être. C’est un long processus. » Espérons pour la Française que ses problèmes sont derrières elles.